Dans cet article, pour une fois, je ne vais pas vous parler de sophrologie mais simplement vous partager mon ressenti sur une partie de ma vie d'expatriée.
Ces deux dernières semaines, mon conjoint et moi-même avons fait notre premier retour en France.
Après 8 mois aux Etats-Unis, nous avons enfin pu revoir nos familles et amis respectifs.
Nous avons toujours eu la bougeotte sur le sol Français, seulement maintenant aux USA ce n’est plus juste quelques heures de voiture qui nous séparent. Autant vous dire que l’émotion était bien présente lors de notre atterrissage sur le sol français.
Pour ma part, il n’y a pas eu que la joie de revoir la famille ainsi que notre belle France, mais aussi un immense besoin de faire une pause et de revenir aux sources.
8 premiers mois d’expatriation aussi merveilleux que difficile.
On dit qu’il faut sortir de sa zone de confort pour amorcer le changement dans sa vie (et c’est bien vrai). Pour ma part, j’ai carrément fait exploser cette fameuse zone de confort.
Moi qui voulais du changement dans ma vie que je qualifiais d’ennuyeuse, et bien j’ai été servie…
Nous nous sommes expatriés, j'ai effectué une reconversion professionnelle en devenant entrepreneur sur le web.
Petit rappel : j'étais auxiliaire petite enfance et j’avais un quotidien bien rodé de toutes sortes de petites habitudes routinières. #métroboulotdodo
Pourquoi j’ai voulu tout changer ? Patience, vous le saurez dans un prochain article.
Mon besoin de changement étant comblé, il me fallait maintenant affronter tous ces nouveaux challenges.
De multiples défis à surmonter
On a tendance à idéaliser la vie d'expat, à se dire que tout est génial qu’il va y avoir des difficultés mais que c'est dérisoire.
Alors une fois sur place, quand la réalité nous rattrape, c’est un peu déstabilisant et bien-sûr je n’ai pas dérogé à la règle.
Une fois aux US, j’ai dû faire face au fait que je ne parlais pas la langue, au choc culturel et bien entendu au défi de faire fonctionner mon entreprise naissante.
Je me suis petit à petit habituée à ma nouvelle vie américaine (que j’adore) en apprenant l’anglais, en acceptant de passer par de multiples émotions du matin au soir telle une girouette et en trouvant toutes sortes de petits trucs pour positiver.
Seulement voilà… Etant une femme qui travaille sur le web et (on va pas se mentir) isolée dans sa grande ville, je me suis souvent sentie comme enfermée dans une bulle de mal-être et de solitude.
Je parle d'une bulle car c'est comme si j'étais là, au milieu de la foule, sans que personne ne me vois, ni que je puisse interagir avec eux.
je pense que l'on ne se rend pas compte, avant de le vivre, de l'importance des codes culturels et d'une communication similaire. Avant de partir on me disait " Ne t'inquiète pas pour l'anglais, tu apprendras sur le tas, ça ira " , " tu pourras communiquer autrement."
Ce qui n'est pas faux mais j'étais loin d'imaginer l'impact que cela allait avoir sur mon mental.
Du jour au lendemain, tu te retrouves plongée dans un monde donc tu ne détiens pas les codes, où il y a tout un tas de personnes avec qui tu ne peux communiquer. Tu te retrouves comme enfermée dans ton propre corps.
Sans cesse tiraillée entre la joie de vivre une vie trépidante et l’angoisse du monde qui t'entoure.
Et je ne vous parle pas de l’énorme pression que je me mets à moi-même pour réussir mon projet entrepreneurial.
Vous l’avez compris, j’avais besoin d’une ÉNORME pause bien méritée.
Bonus

Récupérez le livret : Les indispensables de l'expat
Retrouvez dans ce livret 5 entraînements de base pour bien vivre votre expatriation
Un retour en France bénéfique.
Ce retour a été le souffle qu'il me fallait pour briser cette bulle de mal-être inconscient dans laquelle je m'étais enfermée.
J'ai pu retrouver ma région, des codes culturels connus, ma langue natale, le contact avec mes proches qui c'était appauvri par la distance.
J'ai pu raconter mes diverses aventures, mes moments de honte et petites galères.
Ce qui m'a permis de me rendre compte de mon avancée. J'ai réalisé que j'avais beaucoup progressé en anglais d'une part, mais aussi que je m'étais moins attachée aux regards des autres.
Je suis également plus sûr de moi et je me suis découverte de nouvelles capacités.
Evidement, toutes les contraintes dues à la distance ont aussi pu être comblées, comme par exemple le fait de rencontrer mon neveu né pendant ces 8 mois d'absence ou encore de revoir notre chat qui n'avait pas pu embarquer avec nous pour diverses raisons…
Tout cela m'a beaucoup rempli de sentiments positifs.
Une prise de conscience nécessaire
Quand les vacances se sont terminées, j'étais heureuse de revenir dans ma vie américaine.
C'est drôle mais le fait de dire " On retourne à la maison " m'a permis de conscientiser (après 8 mois) que ma maison n'était plus en France.
Ce séjour m'a fait passer à une étape supérieure, celle où j'observe le chemin parcouru et où je me dis " Ouah c'est moi qui ai fait tout ça ? COOL !!
".
Maintenant sortie de cet enfermement mental, je suis bien, heureuse.
J'ai évidement conscience qu'il va me falloir encore beaucoup de courage pour continuer mes efforts quotidiens d'apprendre la langue et d'intégration.
Seulement aujourd'hui, je sais aussi que tout ça me rend heureuse et que je suis tout à fait à la hauteur du défi.
Et vous, ça se passe comment pour vous ?
Le premier retour, les premiers temps de votre expatriation, etc.
N'hésitez pas à me raconter votre histoire en commentaire ou en vous abonnant à la newsletter. 
À bientôt ! 